Sur quels appareils les collaborateurs se forment-ils en 2025 ?

Merwan Maroc
5 Septembre 2025
10 minutes
A bunch of devices on a table

Le paysage de la formation professionnelle continue d’évoluer, porté par les usages numériques, la montée du mobile learning et l’intégration de technologies immersives. En 2025, les collaborateurs ne se forment plus uniquement sur ordinateur, mais via une variété de supports, choisis en fonction des contextes métiers, des formats pédagogiques et des habitudes quotidiennes.

Cet article est le premier volet d’un duo consacré aux supports de formation. Ici, nous faisons le point sur les appareils réellement utilisés aujourd’hui pour se former en entreprise, à partir de données récentes et de cas d’usage concrets. Du smartphone à la réalité virtuelle, en passant par les écrans interactifs, nous analysons ce que cela change pour les apprenants et pour les équipes L&D.

👉 Dans le deuxième article, nous vous aiderons à répondre à une question essentielle : Quel appareil choisir pour former ses collaborateurs ?, en fonction de vos objectifs pédagogiques, de votre public cible et de vos contraintes opérationnelles.

1. Le smartphone, l’outil roi du mobile learning

En 2025, le smartphone s’impose comme l’appareil préféré des collaborateurs pour se former, notamment dans le cadre de parcours courts, ciblés et intégrés au quotidien professionnel. L’époque où la formation nécessitait de s’installer devant un ordinateur est en train de basculer, portée par l’essor du microlearning et des formats à la demande.

Selon une étude menée par Continu, 70 % des apprenants se disent plus motivés lorsqu’ils accèdent aux contenus depuis leur téléphone, un chiffre qui grimpe encore chez les nouvelles générations. Et côté entreprises, 67 % des organisations américaines intègrent désormais le smartphone dans leur stratégie de formation digitale, preuve d’un changement profond dans les usages.

Les raisons sont simples : le smartphone permet de se former à tout moment, en tout lieu, dans des micro-moments souvent inexploités autrement, dans les transports, à la pause, ou en déplacement. Ce mode d’accès favorise la régularité et l’autonomie, deux leviers clés de l’apprentissage moderne.

Les formats les plus adaptés sont les capsules vidéo courtes, les quiz interactifs, ou encore les modules en storytelling visuel. C’est sur ce terrain que des solutions pensées pour le mobile comme SPARTED trouvent leur pertinence, en proposant une expérience mobile fluide et engageante, construite autour des habitudes réelles des collaborateurs. L’enjeu n’est pas seulement d’être disponible sur smartphone, mais d’y proposer une expérience pensée pour ce support, avec un rythme adapté, une interface intuitive et des notifications intelligentes.

Le mobile learning n’est plus un complément, c’est désormais un canal principal de formation, voire exclusif dans certains métiers terrain ou réseaux retail, où l’accès à un ordinateur est limité.

2. La tablette, compagnon des métiers opérationnels

Si le smartphone est roi pour la formation rapide et individuelle, la tablette s’impose comme un outil clé dans les environnements de production, de logistique et de retail. Plus grande, plus stable et souvent mieux intégrée aux outils métiers, elle permet d’accéder à des contenus plus visuels ou interactifs, tout en restant mobile.

Dans l’industrie, par exemple, 84 % des opérateurs affirment utiliser des contenus de formation directement sur tablette selon une étude menée par Poka. Les tablettes sont souvent utilisées pour visualiser des modes opératoires, consulter des vidéos de démonstration, ou suivre des consignes de sécurité, directement sur le poste de travail.

Dans la distribution ou les réseaux de magasins, elles permettent de former rapidement les équipes sur les nouveaux produits, les argumentaires de vente, ou les processus SAV, sans avoir à mobiliser une salle dédiée. Les tablettes sont aussi pratiques pour des formations collectives informelles, animées par un manager ou un référent, à partir d’un contenu partagé.

Leur format intermédiaire les rend particulièrement utiles pour des modules nécessitant plus d’espace visuel, comme la navigation dans des simulateurs, la manipulation de contenus interactifs, ou encore l’affichage de procédures complexes en plusieurs étapes.

La tablette n’est pas seulement un outil d’appoint, elle est souvent l’appareil de référence dans des contextes où la formation doit être accessible sur le terrain, tout en restant confortable à utiliser. Elle s’intègre naturellement dans les routines professionnelles des métiers en mouvement, à mi-chemin entre la flexibilité du mobile et la lisibilité d’un poste fixe.

3. L’ordinateur, encore indispensable pour les formats longs

Si les supports mobiles dominent aujourd’hui les usages de formation informelle ou quotidienne, l’ordinateur reste un pilier pour les contenus plus longs, structurés ou réglementés. Il est particulièrement privilégié dans le cadre des formations certifiantes, des MOOC, ou des modules nécessitant des interactions complexes.

Selon une étude menée par Statista, plus de 65 % des sessions de e-learning sont encore suivies depuis un ordinateur, notamment dans les grandes entreprises et pour des formations administrées via un LMS classique.

Les raisons sont multiples. L’ordinateur offre un confort de lecture supérieur pour les contenus longs ou les documents techniques, facilite la rédaction de réponses ouvertes ou la manipulation de données, et s’intègre souvent mieux aux systèmes internes de gestion des formations. Il est aussi plus adapté aux formats riches comme les cas pratiques interactifs, les études de cas approfondies ou les modules de mise en situation avec branchements scénarisés.

Dans certains secteurs comme la finance, l’ingénierie ou les fonctions support, le PC reste le support de référence pour la formation métier, surtout lorsqu’elle s’accompagne de documents à télécharger, de certifications à valider ou d’exercices en ligne à réaliser.

L’ordinateur n’a donc pas été évincé par le mobile, il a simplement vu son rôle se spécialiser. Il est aujourd’hui utilisé principalement pour les parcours plus exigeants, les formations longues, ou celles nécessitant une traçabilité plus poussée.

Cette complémentarité entre les appareils ouvre la voie à une logique multi-supports, où l’apprenant peut débuter un module sur mobile, puis le poursuivre sur ordinateur selon ses besoins ou ses contraintes du moment.

4. La réalité virtuelle pour les formations immersives

Parmi les formats les plus innovants, la réalité virtuelle (VR) s’impose progressivement comme un levier puissant pour former à des situations complexes, sensibles ou à fort enjeu émotionnel. Longtemps considérée comme un gadget, elle trouve désormais des cas d’usage concrets dans les entreprises, notamment pour des formations pratiques difficiles à reproduire en conditions réelles.

Selon une étude de PwC, les apprenants formés en VR apprennent jusqu’à 4 fois plus vite que ceux formés via un support traditionnel, avec un taux de mémorisation supérieur de 275 %. L’étude montre également une réduction du temps de formation de près de 40 %, ainsi qu’un engagement émotionnel beaucoup plus fort.

Des entreprises comme Walmart, UPS ou Accenture ont déployé la VR pour des scénarios très concrets. Walmart, par exemple, l’utilise pour entraîner ses équipes à la gestion de situations critiques en magasin, comme les périodes de forte affluence ou les interactions difficiles avec les clients. UPS l’a intégrée dans ses modules de sécurité routière pour les chauffeurs-livreurs. Accenture, de son côté, propose des formations immersives sur les enjeux de diversité et d’inclusion.

La VR est particulièrement utile pour :

  • les formations à risque (sécurité, manipulation de machines),
  • les situations émotionnellement sensibles (gestion de conflit, communication client),
  • l’onboarding immersif dans des environnements de travail complexes.

Bien que le déploiement de ces technologies reste encore limité à certaines grandes structures en raison du coût initial, la démocratisation des casques VR et l’amélioration des contenus rendent ces expériences de plus en plus accessibles, y compris dans des réseaux retail ou des centres de formation.

La réalité virtuelle ne remplace pas les autres supports, mais elle ajoute une dimension nouvelle à la formation : l’expérimentation en conditions proches du réel, sans danger, et avec une immersion qui renforce l’ancrage des apprentissages.

5. Les écrans connectés et smartboards en collectif

À l’heure du digital, les formats présentiels ou hybrides n’ont pas disparu, bien au contraire. Ils évoluent, se réinventent, et s’équipent pour gagner en impact. Parmi les dispositifs qui montent en puissance, les écrans interactifs (smartboards) et écrans connectés jouent un rôle clé dans l’animation de formations collectives et collaboratives.

Selon un rapport publié par AVNetwork, 47 % des entreprises ont intégré des smartboards dans leurs salles de réunion ou de formation, notamment pour améliorer l’interactivité, favoriser la participation et faciliter le travail en équipe. Leur usage dépasse le simple affichage : ces outils permettent d’annoter, de dessiner, de lancer des quiz en temps réel ou d’animer des activités collaboratives avec des outils comme Microsoft Whiteboard, Miro ou Jamboard.

Dans les parcours d’onboarding, de formation produit ou de sensibilisation aux procédures, les écrans connectés sont utilisés pour créer des moments collectifs plus dynamiques, en mêlant présentiel et participation numérique. Ils permettent aux formateurs de capter l’attention, d’ajuster leur discours en fonction des réactions du groupe, et de valoriser les interactions entre participants.

Ils sont également très utiles dans les environnements retail ou en centre de formation terrain. Par exemple, un manager de magasin peut animer une capsule de formation à l’aide d’un écran installé en back office, en s’appuyant sur des contenus prévus pour être diffusés collectivement : nouvelles consignes, vidéos de lancement produit, résultats commerciaux ou feedbacks clients.

Ces dispositifs s’inscrivent dans une logique de formation plus vivante, plus engageante, et centrée sur l’échange, que ce soit dans une salle physique ou en réunion hybride.

L’écran connecté devient alors un point de contact collectif qui complète les expériences individuelles sur smartphone ou ordinateur, pour renforcer la cohésion autour d’un message commun.

Smartphone, tablette, ordinateur, réalité virtuelle ou écran connecté… il n’existe pas un seul appareil idéal pour se former, mais une diversité de supports qui répondent à des usages et des besoins différents. Ce panorama montre à quel point la formation s’est dématérialisée, personnalisée et adaptée aux contextes de travail réels.

Mais une autre question se pose désormais : comment faire le bon choix pour son organisation ? Faut-il privilégier le mobile pour favoriser l’agilité, ou rester sur le PC pour structurer les parcours ? La VR est-elle un bon investissement ? Quelle place pour les écrans collectifs dans une stratégie de formation hybride ?

👉 Nous vous proposons d’explorer ces questions dans notre second article : Quel appareil choisir pour former ses collaborateurs ?

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