Dans notre précédent article, nous avons passé en revue les appareils les plus utilisés en 2025 pour se former : smartphone, tablette, ordinateur, casque de réalité virtuelle, écran connecté…
Vous avez raté le premier article sur l'état des lieux des appareils utilisés en formation en 2025 ? Il est à lire ici
Mais connaître les usages ne suffit pas. Encore faut-il savoir lequel de ces supports est le plus adapté à votre organisation, à vos contenus et à vos publics.
Tous les appareils ne se valent pas selon le contexte de formation, les métiers concernés ou les objectifs pédagogiques visés. Choisir le bon support, c’est optimiser l’impact de la formation, améliorer l’engagement, et parfois même réduire les coûts opérationnels.
Cet article vous propose une grille de lecture pragmatique pour faire ce choix, en trois temps : comprendre les usages réels de vos collaborateurs, faire correspondre les formats aux appareils, puis bâtir une stratégie d’équipement cohérente et évolutive.
Comprendre les usages et les profils des apprenants
Avant de réfléchir au choix d’un appareil, il est essentiel de se recentrer sur les usages réels des collaborateurs. Trop souvent, les décisions d’équipement sont prises de manière descendante, sans tenir compte des habitudes de travail, de la mobilité ou du niveau d’autonomie des apprenants. Résultat : des formations difficilement accessibles, mal utilisées, voire ignorées.
Identifier les usages numériques réels
La première question à se poser est simple : avec quel appareil vos collaborateurs interagissent-ils le plus au quotidien ? Pour certains métiers, la réponse est évidente. Dans un réseau de magasins, par exemple, le smartphone personnel est souvent le seul outil numérique utilisé dans la journée. À l’inverse, un collaborateur administratif passe déjà sa journée devant un ordinateur.
D’autres éléments entrent en ligne de compte :
- Le matériel est-il fourni par l’entreprise ou non ?
- Y a-t-il un accès régulier au Wi-Fi ou à un réseau mobile ?
- L’usage d’un appareil personnel est-il autorisé pour la formation ?
Mieux comprendre ces usages permet d’éviter des déploiements inadaptés, et de choisir le bon support en fonction du contexte terrain.
Prendre en compte le temps et les contraintes métier
L’appareil le plus performant ne servira à rien si vos collaborateurs n’ont ni le temps, ni le bon contexte pour l’utiliser. Un agent logistique en entrepôt n’a pas le loisir de s’asseoir pour suivre une vidéo de 30 minutes sur PC. À l’inverse, un expert-comptable pourra facilement suivre une formation approfondie entre deux dossiers.
Il faut donc prendre en compte :
- La disponibilité réelle pour se former
- Les conditions physiques de travail (bruit, espace, sécurité)
- La capacité à être autonome ou accompagné
Adapter le support à ces réalités opérationnelles, c’est maximiser les chances que la formation soit suivie, comprise et intégrée dans le quotidien professionnel.
Faire correspondre formats pédagogiques et types d’appareils
Une fois les usages des apprenants identifiés, le choix de l’appareil doit se faire en fonction du type de contenu diffusé. Tous les formats ne sont pas adaptés à tous les supports, et un mauvais appariement peut nuire à l’expérience utilisateur comme à l’efficacité pédagogique.
Microlearning, quiz, vidéos courtes : le domaine du smartphone
Le smartphone est parfaitement adapté aux formats courts, dynamiques et ponctuels. Capsules de microlearning, quiz de validation, vidéos explicatives de quelques minutes… Ces contenus peuvent être consommés à la volée, dans un transport ou entre deux tâches.
Il s’adresse particulièrement aux profils nomades ou terrain, comme les commerciaux, les vendeurs en magasin, ou les techniciens. C’est aussi un support d’excellence pour les campagnes de rappel, les piqûres de connaissances ou l’onboarding progressif.
Modules longs, contenus denses : l’ordinateur reste central
Pour les formations réglementaires, les certifications, les parcours e-learning classiques ou les contenus nécessitant une interaction plus complexe, l’ordinateur reste le support le plus adapté.
Il offre un confort de lecture supérieur, facilite la navigation dans des contenus structurés, et permet l’utilisation d’outils annexes (documents, exercices, simulateurs). Il est particulièrement utile pour les métiers support ou pour les formations longues nécessitant concentration et approfondissement.
Gestes métiers, procédures visuelles : la tablette en action
La tablette combine les avantages du mobile (portabilité) et du PC (lisibilité). Elle est particulièrement pertinente dans les contextes opérationnels comme l’industrie, la logistique, ou la vente assistée.
Elle permet d’accéder facilement à des tutoriels vidéo, des démonstrations de gestes techniques, ou des guides interactifs. Elle est aussi idéale pour les formations « sur le tas », au plus près du poste de travail.
Simulations complexes : la valeur ajoutée de la VR
La réalité virtuelle s’impose comme un outil puissant pour former à des situations immersives, difficiles à reproduire dans la réalité. Elle permet de simuler des environnements risqués, d’entraîner à la gestion de crise, ou de tester des compétences comportementales.
Bien que plus coûteuse, elle est adaptée à des besoins spécifiques : sécurité, gestes métiers à risque, posture managériale, onboarding immersif.
Sessions collectives : les écrans connectés pour animer
Enfin, les écrans interactifs et les smartboards trouvent toute leur place dans des formations en présentiel ou en mode hybride. Ils facilitent les sessions collectives animées, avec interactivité en temps réel, quiz, brainstorming ou co-construction.
Ils sont parfaits pour renforcer la cohésion d’équipe, impliquer les participants et dynamiser des formations produits, des lancements ou des ateliers collaboratifs.
Construire une stratégie d’équipement réaliste et évolutive
Le choix d’un appareil pour la formation ne se limite pas à une simple question de préférence pédagogique. Il doit s’inscrire dans une stratégie plus large, alignée sur vos moyens, vos objectifs et la capacité d’évolution de votre organisation.
Intégrer les contraintes techniques et budgétaires
Avant tout déploiement, il est crucial d’évaluer les ressources existantes :
- Les collaborateurs disposent-ils déjà d’un appareil compatible ?
- L’entreprise est-elle prête à équiper tout ou partie des équipes ?
- Les infrastructures sont-elles suffisantes (connectivité, sécurité, maintenance) ?
Un casque de réalité virtuelle ou une flotte de tablettes peut être pertinent dans l’absolu, mais inadapté si l’environnement n’est pas prêt à les accueillir. La réussite d’un projet de formation dépend autant de la qualité pédagogique que de la faisabilité logistique.
Il faut aussi prendre en compte les aspects réglementaires, notamment en cas d’usage d’appareils personnels (BYOD), et prévoir des solutions offline si la connectivité n’est pas garantie.
Penser multi-supports et continuité pédagogique
Dans les faits, il est rare qu’un seul appareil suffise à couvrir tous les besoins d’une organisation. L’idéal est de penser en termes de complémentarité. Certains modules seront conçus pour mobile, d’autres pour ordinateur. L’important est d’assurer une continuité fluide d’un appareil à l’autre, sans rupture d’expérience.
Des solutions comme SPARTED permettent justement de déployer des parcours multi-supports, accessibles aussi bien sur smartphone que sur tablette ou ordinateur, avec un suivi unifié. Cela offre à chaque apprenant la liberté de choisir le bon support selon le moment, le lieu, ou le type de contenu.
Mesurer et ajuster selon les données
Une fois la stratégie lancée, il est essentiel de suivre les indicateurs d’usage : quels appareils sont les plus utilisés ? Quels sont les taux de complétion par support ? Quels contenus sont abandonnés ou récurrents ?
Ces données permettent d’ajuster progressivement les formats, les outils, et éventuellement les équipements, en fonction des retours concrets du terrain.
La stratégie d’appareils n’est pas figée : elle évolue avec les usages, les métiers et les attentes. Plus elle est pilotée par la donnée, plus elle gagne en efficacité.
