Pourquoi cartographier les compétences devient une priorité RH
La pression croissante sur les compétences internes
Le rythme des évolutions métiers s’accélère. Digitalisation, automatisation, transition écologique, nouvelles attentes clients : toutes les fonctions sont concernées. Pour les entreprises, cela signifie une chose claire : les compétences qui faisaient la différence hier ne suffisent plus aujourd’hui, et seront peut-être obsolètes demain.
Dans ce contexte, ne pas avoir de visibilité précise sur le niveau de compétence réel des équipes revient à naviguer à vue. Et ce flou coûte cher : formations mal ciblées, difficultés à mobiliser les bons profils, perte de temps sur les projets, ou encore départs mal anticipés.
L’importance de la visibilité : savoir où l’on est avant d’agir
Il ne suffit pas de vouloir développer les compétences. Encore faut-il savoir d’où l’on part. Qui sait faire quoi ? À quel niveau ? Avec quelle fréquence d’usage ? Quelles compétences sont réellement mobilisées au quotidien ? Quelles sont dormantes, sous-exploitées, ou en voie d’extinction ?
Cartographier les compétences permet de répondre à ces questions avec précision. Cela crée un socle commun entre RH, managers et collaborateurs. On passe d’un discours général sur les “besoins de formation” à une vision structurée et partagée des priorités.
Une nouvelle posture pour la formation : ciblée, stratégique, évolutive
Ce changement de regard transforme aussi la posture des responsables formation. On ne parle plus seulement d’organiser des sessions, mais de piloter une montée en compétences alignée sur les enjeux stratégiques de l’entreprise. Cela implique de faire des choix : quels écarts combler en priorité ? Quelles expertises renforcer ? Où investir ?
C’est à ce moment-là que la cartographie devient un outil d’aide à la décision. Elle permet de passer de la réaction à l’anticipation, de la généralité à la personnalisation. Elle donne un cadre pour faire de la formation un véritable levier de transformation.
Acquis vs besoins : comment construire une cartographie utile
Identifier les compétences maîtrisées : outils, feedbacks, auto-évaluations
Avant de penser aux formations à déployer, il est essentiel de savoir ce que les collaborateurs savent déjà faire, et dans quelle mesure. Cela passe par plusieurs leviers complémentaires :
- L’auto-évaluation, qui donne une première perception du niveau de maîtrise, à condition d’être bien structurée et contextualisée.
- L’évaluation par les managers, souvent plus fine sur l’application réelle des compétences dans le quotidien.
- Les données issues des outils métiers, qui montrent ce qui est utilisé, combien de fois, avec quel niveau de performance.
Cette triangulation permet d’obtenir une photographie plus fiable des acquis. Elle évite de proposer des formations inutiles ou redondantes, et valorise les compétences déjà présentes dans les équipes.
Faire émerger les besoins : objectifs business, mutations métiers, signaux faibles
Identifier les besoins de formation ne se résume pas à interroger les collaborateurs sur ce qu’ils voudraient apprendre. Il faut partir de la réalité de l’activité : où va l’entreprise ? Quels projets vont émerger ? Quelles transformations métiers sont en cours ? Quels postes sont difficiles à pourvoir ? Où observe-t-on une baisse de performance ?
Les entretiens annuels, les retours managers, les objectifs stratégiques et même les analyses de turnover ou de satisfaction peuvent révéler des besoins de développement plus profonds. L’enjeu est de croiser vision opérationnelle et anticipation RH, pour prioriser les formations qui auront un vrai impact.
Construire un référentiel vivant, lisible, actionnable
Pour que la cartographie soit utile, elle doit s’appuyer sur un référentiel de compétences clair, évolutif et adapté à vos métiers. Ce référentiel doit être compréhensible par tous, structuré par niveaux ou par blocs, et suffisamment souple pour s’adapter aux évolutions.
Il ne s’agit pas de produire un document figé, mais un outil de pilotage vivant, qui peut être enrichi, modifié, ajusté en fonction des retours terrain. Idéalement, ce référentiel alimente directement vos outils de formation ou votre LXP, pour que les écarts de compétences identifiés puissent être immédiatement traduits en actions de montée en compétence.
De la cartographie à l’action : comment piloter des plans de formation efficaces
Prioriser les écarts à combler selon les enjeux métier
Une fois la cartographie des compétences établie, l’enjeu n’est pas de tout combler d’un coup. Il s’agit de prioriser les écarts critiques, ceux qui ont un impact direct sur l’activité, la performance ou la capacité à se projeter dans l’avenir.
Cela peut concerner une compétence métier en tension, une connaissance réglementaire indispensable, ou un savoir comportemental clé pour le management. C’est en reliant chaque écart à un besoin métier concret que l’on rend la formation stratégique, et qu’on évite la dispersion des efforts.
Ce pilotage des écarts permet aussi d’adapter le rythme et les formats à la réalité du terrain, et de proposer des contenus ciblés, pas des parcours standardisés.
Proposer des parcours adaptés, courts et mesurables
Une cartographie n’a de valeur que si elle se transforme en action. Et pour cela, les parcours de formation doivent être accessibles, modulables et mesurables. Les équipes n’ont pas toujours le temps de suivre une formation longue. Elles ont besoin de contenus courts, ciblés, immédiatement utiles.
C’est ici que le microlearning devient un atout majeur. Il permet de diffuser des compétences spécifiques, en lien direct avec les besoins détectés, sous forme de contenus rapides à consommer. L’apprentissage devient progressif, intégré au quotidien, sans interruption de l’activité.
Intégrer les outils digitaux comme SPARTED pour accélérer la montée en compétences
Avec une plateforme comme SPARTED, il est possible de transformer les données issues de la cartographie en parcours personnalisés, contextualisés et diffusables à grande échelle. Chaque collaborateur peut recevoir des contenus adaptés à son niveau, à ses objectifs et à ses contraintes terrain.
Les Parcours SPARTED permettent de construire des séquences de formation en format mobile, engageantes et actionnables. Les campagnes quiz peuvent valider les acquis, tandis que les Breaking News peuvent alerter sur une nouvelle compétence à maîtriser.
Grâce au suivi intégré, les responsables RH et formation peuvent mesurer précisément la progression des équipes, ajuster les contenus, et piloter un plan de formation agile, évolutif, connecté à la réalité des compétences.
La cartographie devient ainsi un levier concret de montée en compétences, et plus seulement un diagnostic figé.




