Animer, former et engager la Gen Z en point de vente

Merwan Maroc
14 Septembre 2025
10 minutes
Un groupe de jeunes échangent

Ils sont connectés, exigeants, agiles, parfois insaisissables : les jeunes collaborateurs issus de la génération Z (nés après 1997) bousculent les codes dans les points de vente. Pour les équipes formation ou animation réseau, le défi est double : capter leur attention, puis leur transmettre des compétences utiles, concrètes, applicables. Et ce, sans tomber dans le gadget ou l’effet vitrine.

Depuis quelques années, de nombreuses initiatives ont vu le jour pour animer et dynamiser le réseau, avec des formats plus courts, plus ludiques, souvent portés par la vidéo ou le mobile. C’est un bon début. Mais l’animation seule ne suffit pas. Pour réellement engager la Gen Z, il faut aller plus loin : proposer un cadre structuré, progressif, stimulant, et surtout pensé pour qu’ils apprennent réellement.

Car l’enjeu n’est pas uniquement de leur faire aimer le contenu, mais de leur permettre de monter en compétence, de se sentir valorisés, et de progresser dans leur environnement professionnel.

Dans cet article, nous verrons comment répondre aux attentes de la Gen Z sur le terrain, sans céder à la superficialité. En trois temps : comprendre leurs usages, construire une formation adaptée, et choisir les bons outils pour la rendre efficace et durable.

Comprendre la Gen Z : attentes, usages et leviers d’engagement

Avant même de penser formats ou outils, il est essentiel de comprendre ce qui motive réellement la génération Z en point de vente. Ce n’est pas seulement une question d’âge ou de digital nativity, mais de rapport au travail, à l’apprentissage et à l’autorité. Et c’est souvent là que le malentendu commence.

Une génération ultra-connectée mais sélective

La génération Z a grandi avec le smartphone à portée de main, des contenus disponibles en un clic, et une capacité de zapping accrue. Elle est à l’aise avec les outils digitaux, consomme massivement du contenu sur mobile, et navigue entre les formats avec agilité. Mais cela ne veut pas dire qu’elle s’intéresse à tout ce qui lui est proposé.

Au contraire, la Gen Z est profondément sélective. Elle n’accorde que quelques secondes d’attention à un contenu, sauf si celui-ci est perçu comme utile, clair et bien construit. Ce qu’elle rejette ? Les messages flous, les interfaces datées, les formations descendantes qui ne tiennent pas compte de son quotidien.

Le digital ne garantit donc pas l’engagement. Il en est une condition nécessaire, pas suffisante. Pour que la Gen Z accroche, il faut que le contenu corresponde à ses attentes, à son mode de vie, et à ses contraintes sur le terrain.

Du sens, du feedback et du concret

Ce qui distingue profondément cette génération, c’est son besoin de sens. Elle ne se forme pas “par principe” ou “parce que c’est obligatoire”. Elle le fait si elle comprend l’intérêt de ce qu’on lui propose, si elle voit le lien direct avec son poste, son évolution, ou sa valeur ajoutée dans l’équipe.

Dans un point de vente, cela se traduit par une demande de clarté : Pourquoi dois-je apprendre ça ? À quoi ça va me servir dès demain ? Est-ce que quelqu’un va m’en reparler ou m’aider à progresser ?

À cela s’ajoute une attente forte de feedback. La Gen Z veut savoir où elle en est, si elle a réussi, si elle peut s’améliorer. Elle attend des retours rapides, personnalisés, concrets. Les formations à sens unique, sans interaction ni suivi, sont rapidement mises de côté.

Enfin, cette génération valorise le droit à l’essai, à l’erreur et à l’adaptation. Elle ne recherche pas une autorité rigide, mais un environnement où elle peut progresser à son rythme, avec des repères clairs et un accompagnement accessible. Autonomie et cadre doivent cohabiter intelligemment.

Former la Gen Z : ne pas confondre animation et apprentissage

Face à une génération habituée aux contenus courts, rythmés et visuellement attractifs, beaucoup d’entreprises ont misé ces dernières années sur l’animation de réseau pour garder le lien avec les jeunes collaborateurs. Vidéos, quiz rapides, challenges internes, messages motivationnels… Ces formats peuvent capter l’attention. Mais ils ne suffisent pas à créer une véritable dynamique d’apprentissage.

Former, ce n’est pas juste animer. C’est construire un chemin qui permet à chacun de progresser, d’ancrer des compétences, et de comprendre comment les mobiliser en situation réelle.

L’animation réseau ne suffit pas à former

L’animation réseau est un excellent levier de motivation, mais elle reste souvent ponctuelle, événementielle, voire superficielle. Une vidéo sympa ou un quiz produit peut créer un pic d’intérêt, mais ne garantit pas la compréhension ni la mémorisation.

Et c’est là que le risque apparaît : croire que l’attention = engagement, et que l’engagement = apprentissage. Ce n’est pas parce qu’un module est vu qu’il est intégré, ni parce qu’un collaborateur a cliqué qu’il a retenu.

La Gen Z, habituée à jongler avec les informations, a besoin d’un cadre clair pour progresser. Sans structure, sans repères, elle se lasse vite. L’absence de progression visible est l’un des freins majeurs à l’engagement durable dans la formation.

Des parcours conçus pour apprendre vraiment

La solution n’est pas de revenir à des formats longs et descendants, mais de concevoir des parcours courts, séquencés, progressifs, qui favorisent l’apprentissage en profondeur. La Gen Z apprécie l’autonomie, mais elle a besoin d’une logique, d’un fil conducteur, de jalons visibles.

Un bon parcours doit combiner :

  • des capsules courtes adaptées au mobile,
  • des exercices interactifs pour s’entraîner en contexte,
  • des mécaniques de répétition pour ancrer les notions,
  • des moments de validation pour se situer dans sa progression,
  • et, idéalement, un lien direct avec le quotidien en point de vente.

Le microlearning est ici un format particulièrement pertinent. Il permet de fragmenter l’apprentissage sans le dénaturer, de l’intégrer dans les temps morts de la journée, et de renforcer l’autonomie tout en guidant la progression.

Mais pour que cela fonctionne, il faut penser parcours, et non pas empilement de contenus. C’est la cohérence pédagogique qui transforme un module isolé en vraie montée en compétence.

Outiller efficacement : de l’interface au pilotage, l’expérience apprenant

Même le meilleur contenu peut échouer s’il est mal diffusé. Pour que la formation parle vraiment à la Gen Z, encore faut-il que l’outil utilisé soit pensé pour elle : simple, rapide, esthétique, mobile. Et qu’il permette aux équipes formation de suivre ce qui fonctionne réellement… pour ajuster en continu.

Un outil mobile-first, simple, fluide et engageant

La Gen Z vit sur mobile. C’est là qu’elle lit, regarde, commente, apprend. L’interface de formation doit donc être conçue pour un usage mobile natif, pas simplement adaptée à partir d’un LMS classique. Cela implique une navigation fluide, des contenus immersifs, des temps de chargement réduits, et une logique d’usage proche de celle des apps qu’ils utilisent déjà au quotidien.

Mais ce n’est pas qu’une question d’ergonomie. L’outil doit aussi soutenir une expérience apprenant motivante :

  • Notifications intelligentes et non intrusives,
  • Feedback instantané après chaque interaction,
  • Visualisation claire de la progression,
  • Mécanismes de reconnaissance (badges, scores, niveaux…),
  • Personnalisation du contenu selon les besoins ou le profil.

C’est dans cette logique que s’inscrit la solution SPARTED, qui combine microlearning, gamification, et expérience 100 % mobile. Elle permet de diffuser des parcours dynamiques et engageants, pensés pour les usages concrets des collaborateurs terrain, avec des contenus courts, contextualisés, et faciles à consommer entre deux clients ou à la pause.

Piloter et ajuster en continu

Former la Gen Z, c’est aussi accepter que tout ne fonctionne pas du premier coup. C’est pourquoi le pilotage est essentiel : suivre ce qui est consulté, ce qui est complété, ce qui est ignoré. Identifier les points de blocage, les modules qui suscitent de l’intérêt ou, au contraire, ceux qui n’accrochent pas.

Les outils modernes permettent aujourd’hui de remonter des données d’usage en temps réel : taux de complétion, taux de succès, fréquence de connexion, retours qualitatifs. Ces indicateurs doivent devenir un support pour les équipes formation, qui peuvent ainsi affiner leurs parcours, ajuster la durée ou le format des capsules, tester différentes approches.

Il ne s’agit pas de viser la perfection, mais d’adopter une logique d’amélioration continue, alignée sur les retours du terrain. Et pourquoi pas, dans un second temps, impliquer les équipes locales dans la création ou la remontée de contenus, pour renforcer l’ancrage et l’engagement.

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